• LE HETRE ou l'Etre mon arbre préféré !

Traditionnellement, on l’utilisait en décoction pour traiter les fièvres, aussi comme antiseptique, comme purgatif et vermifuge ; astringente, contenant du tanin, c’est un antidiarrhéique ; elle a aussi la particularité de contenir une substance, le créosol, dont on tire une créosote officinale, puissant désinfectant des poumons, entrant encore dans la composition de certains sirops.

Il est vrai qu’on respire sous un hêtre ; aussi, vous ne trouverez jamais de ronces à ses pieds ou de gui à ses branches : c’est un arbre qui ne se laisse pas envahir.

C’est pourquoi il nous parle de territoire, lui qui sait prendre sa place, en douceur, bien entendu.

En élixir floral, il nous aide à être moins perméable aux émotions des autres, poser ses limites, tout en nous aidant à accepter les différences.

Cet arbre des forêts nous invite à la tolérance et la compassion.

Ses bourgeons, reconnaissables à leur forme très allongée en fuseau, sont, en gemmothérapie, un puissant stimulant de l’immunité ; ce macérat glycériné régénère les tissus sclérosés des poumons ; c’est aussi un antihistaminique ; et ajouté à votre crème de jour, une fontaine de jouvence !

L’hiver, on reconnaît le jeune hêtre à ses feuilles desséchées qu’il garde comme pour se protéger du froid ; au printemps, il se pare d’un beau vert si tendre, qu’on en mangerait : les jeunes feuilles, duveteuses comme la joue du jeune Adam (n’en déplaise au charme), agrémenteront d’ailleurs vos salades, et peuvent se préparer en soupe.

(photo ci-contre, forêt de Brocéliande)